On estime que la fraude à l’assurance automobile coûte environ 50 $ par année à chaque assuré de la Société, pour atteindre 50 millions de dollars au total.
Afin de sensibiliser au coût de la fraude à l’assurance automobile, la Société publie chaque année le palmarès des 5 fraudes les plus notoires. La liste est compilée en fonction des circonstances uniques de chaque fraude, de l’argent épargné aux assurés de la Société et de l’excellence de l’enquête qui a permis de découvrir la fraude. La Société lancera par ailleurs une nouvelle campagne de sensibilisation du public le mois prochain pour continuer de faire prendre conscience du coût de la fraude à l’assurance automobile et montrer aux Manitobains ce qu’ils peuvent faire pour aider à endiguer ces coûts.
Quiconque a de l’information sur une fraude à l’assurance automobile est encouragé à appeler la ligne INFO-CRIME de la Société : 204-985-8477 ou sans frais 1-877-985-8477. Tous les appels sont anonymes.
Les sinistres suspects sont traités par la Section des enquêtes spéciales de la Société. À la fin novembre, le montant épargné en demandes d’indemnisation se chiffrait à plus de 10 millions de dollars, résultat de 1 600 enquêtes menées à bien par la section.
N° 1« Comic Connerie »
Grande amatrice de Comic Con, la jeune femme de 25 ans a été observée arpentant le centre des congrès de Winnipeg pendant six heures, admirant ses super-héros, sorciers, vaisseaux spatiaux et zombies préférés. Un enquêteur l’a aussi observée à plusieurs occasions en train de faire des courses et conduisant l’aller-retour de deux heures entre son domicile à la campagne et Winnipeg.
Le seul problème était que la jeune femme touchait des paiements de remplacement du revenu après avoir déclaré qu’elle était incapable de travailler à cause de blessures subies dans une collision automobile. Elle avait dit à son gestionnaire de cas de la Société qu’elle ne pouvait pas marcher pendant plus de 15 minutes sans se sentir étourdie et qu’elle était incapable de conduire pendant de longues périodes de temps. La section a ouvert une enquête après avoir reçu des renseignements grâce à la ligne INFO-CRIME.
Munie de toutes ces preuves irréfutables, la Société d’assurance publique du Manitoba a mis fin aux indemnités de remplacement du revenu de la jeune femme et réclamé le remboursement des 34 000 $ déjà versés en indemnités.
N° 2 « Un incendiaire poli »
La propriétaire inscrite avait déposé une demande d’indemnisation pour vol, disant à son expert en sinistres de la Société qu’elle avait donné sa voiture à son fils de 22 ans, qui a déclaré que les clés avaient été volées tandis qu’il était à un party chez quelqu’un. La vérité allait émerger quelques jours plus tard grâce à plusieurs témoins, qui avaient toute une histoire à raconter à la police et aux enquêteurs de la Société.
Un témoin a dit qu’alors qu’il roulait sur une route rurale du Manitoba vers 7 h, il avait été choqué de voir un homme allumer délibérément un feu dans son véhicule, qui était stationné dans un fossé.
Voyant les flammes engouffrer le véhicule, le témoin s’est arrêté et a demandé au jeune homme si tout allait bien. L’homme a répondu : « Oui, merci, et bonne journée! » avant de se sauver dans le bois en courant. Le témoin a communiqué avec la GRC.
L’enquête allait aussi découvrir que le même véhicule avait été dans une collision avec délit de fuite la veille au soir à Winnipeg. Réveillé par le bruit de l’impact, un voisin s’était précipité sur les lieux de l’accident, où il avait trouvé un jeune homme qui lui avait dit « de ne pas parler à la police ».
Le jeune homme, qui semblait très intoxiqué, a ensuite déguerpi au volant d’un Dodge Nitro, le même véhicule qui a été incendié quelques heures plus tard dans un fossé à la campagne.
La police a montré des photos de plusieurs personnes aux témoins, qui ont été capables d’identifier formellement le conducteur. Preuves en main, la Société a refusé la demande d’indemnisation pour motif de fausse déclaration, épargnant ainsi 57 000 $ à ses assurés.
N° 3« Un déjeuner dur à avaler »
La propriétaire inscrite du véhicule avait déposé une demande d’indemnisation pour vol auprès de son expert en sinistres de la Société après que la police avait trouvé son véhicule gravement endommagé. Elle a déclaré qu’elle avait donné la voiture à son fils, qui a dit au personnel de la Société qu’il était allé déjeuner avec son frère dans un hôtel du centre-ville. Le fils, âgé de 45 ans, a affirmé qu’après déjeuner, il était allé aux toilettes tandis que son frère quittait lui aussi leur table pour aller jouer sur un terminal de loterie-vidéo.
Le fils a présumé qu’un voleur opportuniste avait dû prendre les clés du véhicule du chandail qu’il avait laissé sans surveillance sur une chaise.
L’histoire de l’homme s’est vite désagrégée quand le personnel de l’hôtel a confirmé qu’il y avait des années que le restaurant ne servait plus de déjeuner et que le frère a déclaré qu’il n’avait pas vu son frère depuis plus de neuf mois.
La Société a subséquemment introduit une instance demandant le remboursement des 22 800 $ déjà payés.
N° 4« Un pas si joyeux party de Noël »
L’homme de Winnipeg a déclaré à son expert en sinistres que quelqu’un avait volé son véhicule d’un stationnement pendant qu’il était à un party de Noël avec sa petite amie. Il a confirmé qu’il lui manquait une clé. Le Dodge Journey de l’homme a été retrouvé non loin de son domicile, gravement endommagé après avoir frappé un arbre.
La Société a ouvert une enquête après que plusieurs circonstances suspectes se sont fait jour. Les enquêteurs allaient apprendre que l’homme et son amie étaient en fait rentrés chez eux après la soirée et que l’homme semblait très intoxiqué et agité. Peu après leur retour chez eux, on a vu le jeune propriétaire du véhicule, âgé de 22 ans, repartir au volant du véhicule.
Quand on lui a présenté tous ces faits, le propriétaire du véhicule a retiré sa demande d’indemnisation. Montant épargné aux assurés de la Société : 22 600 $.
N° 5 « Technologie révélatrice »
Grâce à un appel anonyme à la ligne INFO-CRIME de la Société, les assurés d’Autopac ont épargné près de 40 000 $.
Le propriétaire du véhicule avait ouvert une demande d’indemnisation pour les graves dommages subis par son Nissan Titan 2014, qui s’était écrasé dans un fossé dans une région rurale du Manitoba. L’homme a affirmé qu’il conduisait au moment de l’accident. Or, les enquêteurs avaient reçu des renseignements qui laissaient croire que c’était en fait la femme de l’homme qui conduisait et qu’elle était très intoxiquée au moment de l’accident. La police était toutefois incapable de la placer sur les lieux de l’accident.
On a dit au propriétaire du véhicule que l’enregistreur de données routières du véhicule avait été enlevé et que le personnel de la Section de formation et de recherche de la Société allait télécharger les données pour confirmer le poids des occupants du siège avant du véhicule au moment de l’accident. L’homme a alors retiré sa demande d’indemnisation.